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3 conseils basiques pour aider bébé à bien dormir

Bien dormir est essentiel à la croissance et au développement harmonieux de votre bébé. Durant ses premiers mois et années, votre bébé traverse de nombreuses étapes de développement. Un sommeil de qualité est donc un pilier fondamental pour l’accompagner dans ce voyage. Cependant, atteindre ce sommeil paisible n’est pas toujours une tâche aisée, tant pour les bébés que pour leurs parents. Dans cet article, je vous propose d’explorer trois aspects clés qui influencent le sommeil des tout-petits : la régulation du cortisol, la gestion de la température corporelle, et la stimulation de la production de mélatonine. Je vous guide à réaliser cela à travers des conseils pratiques et des informations basées sur des sources scientifiques fiables. C’est parti !

  1. Réduire le taux de cortisol de bébé

a) Pourquoi bébé sécrète-t-il du cortisol ?

Le cortisol est souvent appelé « l’hormone du stress » en raison de son rôle clé dans la réponse de l’organisme au stress. Cette hormone est produite par les glandes surrénales et joue un rôle essentiel dans divers processus corporels, notamment l’équilibre du glucose sanguin, la libération de sucre à partir des réserves de l’organisme, les fonctions anti-inflammatoires, la régulation du sommeil, ainsi que dans le métabolisme des graisses et des protéines. Chez les bébés, la production de cortisol est une réponse naturelle aux situations stressantes, aidant leur corps à mobiliser l’énergie nécessaire pour alimenter les organes vitaux​​. En clair, tous les bébés en bonne santé sécrètent du cortisol. Il est vital d’en sécréter.

b) Les conséquences d’un excès de stress

Lorsqu’un bébé est soumis à un stress répété ou prolongé, son taux de cortisol peut augmenter de manière significative, ce qui peut être préjudiciable à son développement cérébral. Une surproduction de cortisol peut nuire aux connexions synaptiques, essentielles pour le développement neurologique du bébé. Les bébés, ayant peu de moyens pour répondre de manière adaptée aux situations stressantes, se retrouvent souvent à pleurer et à attendre d’être consolés par un adulte, ce qui peut prolonger leur état de stress. Cela signifie que dans certains cas, le bébé sera capable de s’auto-apaiser et dans certains cas cela nécessitera l’intervention de son parent.

c) Le quatrième mois de grossesse

Avant la naissance, bébé est blotti dans l’utérus, toujours bercé, au chaud, contenu, alimenté en continu. Il entendait les bruits du cœur de sa mère, sa respiration, sa voix … Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le bébé ne nait pas « fini ». Beaucoup de ses organes et leurs fonctions doivent maturer. Un bébé est un petit mammifère, il est dépendant de vous pour se nourrir et se déplacer, et a besoin d’être beaucoup porté. Vous, ses parents, allez assurer le rôle de protection et de transition entre le monde intra utérin et le monde extérieur, le temps que cette maturation se fasse. Enfin, pendant environ 9 mois, le bébé est regroupé sur lui-même : le dos arrondi, les genoux remontés, les mains près de son visage. Il est difficile pour lui d’accepter la position à plat sur le dos. Il a besoin de contenance, de ressentir des appuis, rappelant ceux des parois utérines.  

d) Les moyens de réduire le cortisol

Pour aider bébé à réduire le taux de cortisol, il est crucial de créer un environnement rassurant et sécurisant. Cela peut inclure des méthodes de réconfort telles que le portage, le chant, la musique douce, ou des techniques de relaxation. Bref toutes les méthodes qui vont assurer cette continuité avec la vie intra-utérine. Les interactions apaisantes et affectueuses, telles que les câlins et les caresses, peuvent également contribuer à diminuer le niveau de stress chez le bébé.

Par ailleurs, l’ocytocine, connue sous le nom d' »hormone du bonheur », est libérée dans des situations de bien-être et de confort. Cette hormone a un effet protecteur sur le cerveau et favorise les connexions synaptiques entre les neurones. Pour encourager la libération d’ocytocine chez le bébé, les parents peuvent pratiquer des activités telles que le peau à peau, les massages, le bain enveloppé, ou simplement passer du temps calme et paisible avec bébé. Ces activités renforcent le lien parent-enfant et aident à créer un sentiment de sécurité et de bien-être, contribuant ainsi à la diminution de la production de cortisol​​.

II. La température idéale pour le sommeil du bébé

Maintenir la température idéale dans la chambre de votre bébé est crucial pour son confort et la qualité de son sommeil. Il est intéressant de noter que pour s’endormir, le corps a besoin de baisser légèrement en température. Les bébés ont une capacité limitée à réguler leur température corporelle, rendant essentiel un environnement à température contrôlée. Une température trop élevée ou trop basse peut non seulement perturber le sommeil, en particulier le sommeil paradoxal (REM) important pour le développement cérébral, mais aussi augmenter le risque de problèmes de santé, y compris le syndrome de mort subite du nourrisson (MSN).

Les spécialistes, et notamment le Ministère de la Santé, recommandent de maintenir la température de la chambre entre 18 et 20 °C, en toutes saisons. Cette fourchette est idéale pour le confort et la sécurité du bébé, favorisant un sommeil réparateur dans un environnement légèrement frais.

Gérer la température de la chambre nécessite une attention particulière en été comme en hiver. En été, aérez la chambre aux heures les plus fraîches et habillez le bébé de manière légère. En hiver, veillez à ne pas surchauffer la pièce et à couvrir le bébé adéquatement, mais sans excès, en privilégiant des tissus naturels et respirants.

Surveillez régulièrement la température de la chambre et les signes de confort ou d’inconfort chez le bébé, comme la transpiration ou une peau fraîche au toucher. Placez le lit du bébé à l’écart des sources directes de chaleur ou de froid et évitez l’utilisation de ventilateurs ou de climatiseurs dirigés directement vers lui.

III. Augmenter la production de mélatonine chez le bébé

La mélatonine, communément appelée « l’hormone du sommeil », joue un rôle crucial dans le processus d’endormissement et la qualité du sommeil chez les bébés.

  1. A partir de quand cette sécrétion commence-t-elle ?

Chez les nouveau-nés, la production de mélatonine commence à se développer après la naissance. Cependant, la capacité d’un bébé à produire de la mélatonine de manière autonome dépend de son âge gestationnel. La mélatonine est initialement fournie par la mère pendant la grossesse. Le fœtus ne produit pas sa propre mélatonine.

  • Une production en maturation

Après la Naissance, la production autonome de mélatonine chez le nouveau-né COMMENCE à se développer. Cependant, cette production n’atteint pas immédiatement les niveaux d’un adulte. Les recherches suggèrent que les bébés commencent à produire de manière significative leur propre mélatonine entre 2 et 3 mois après la naissance. Cette production augmente progressivement avec l’âge. La maturation de la production de mélatonine coïncide souvent avec l’établissement de cycles de sommeil plus réguliers chez les bébés.

  • Comment aider la production de mélatonine ?

L’exposition à la lumière naturelle et l’obscurité jouent un rôle crucial dans la régulation de la production de mélatonine. Cela est donc important afin de créer un environnement propice au sommeil pour les tout-petits.

  • Le petit plus de l’allaitement maternel

Il est à noter que le lait maternel contient naturellement de la mélatonine, surtout lorsqu’il est produit la nuit. Cette mélatonine peut aider à réguler le cycle veille-sommeil du nourrisson. L’allaitement nocturne peut donc jouer un rôle dans l’établissement de cycles de sommeil réguliers chez les bébés.

Pour améliorer le sommeil de bébé : que retenir ?

En parcourant les chemins du sommeil de bébé, nous avons exploré des aspects fondamentaux tels que la régulation du cortisol, la gestion de la température corporelle, et la stimulation de la production de mélatonine. Chacun de ces éléments joue un rôle crucial dans l’assurance d’un sommeil réparateur et sain pour votre tout-petit, contribuant ainsi à son développement global. C’est d’ailleurs ce qu’affirme Héloïse JUNIER dans son excellent livre : Le sommeil du jeune enfant. J’en fait d’ailleurs une chronique dans un de mes articles de blog.

De plus, l’allaitement maternel, avec son apport naturel en mélatonine, peut être un atout précieux dans l’établissement de cycles de sommeil réguliers. Enfin, j’insiste aussi sur le fait que, comme beaucoup d’aspects du développement après la naissance, le sommeil et ses composantes nécessitent une maturation.

Chaque bébé est unique, et ce qui fonctionne pour l’un peut varier pour un autre. D’ailleurs trop de mythes sont véhiculés autour du sommeil de l’enfant. Je vous encourage chaleureusement à aller lire mon article à ce sujet. En tant que parents, votre intuition et votre observation attentive des besoins individuels de votre enfant sont vos meilleurs guides. Sentez-vous libre d’expérimenter avec douceur et patience, et d’ajuster les routines en fonction des réactions de votre bébé. Si malgré cela et les conseils donnés dans cet article vous rencontrez des difficultés, je peux vous accompagner personnellement.

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